Un pacte avec la mort

Chevalier de la mort, Zielàkmonh ne s'y ferai jamais.
Il se sentait dans une enveloppe étrangère. Les souvenirs remontaient à la surface.
Au debut tout était flou. Pourtant,lentement ils se faisaient insidieux, pernitieux. Un peu comme pour lui rappeler tout ce qu'il avait perdu.
Il revoyait un petit cottage plein de lumière. Il entendait les rires. Il arrivait presque à sentir l'odeur du pain chaud. Il revoyait une femme aux cheveux blancs, sa peau douce, son sourire enchanteur. Et puis, un matin tout avait basculé. L'armée était arrivée, requisitionnant vivres, bétails et chevaux. Akhy avait réussi à protéger un peu de ses biens au mépris de la colère de l'officier commandant la troupe. La folie des hommes, la peur, la guerre qui s'annonçaient, autant de facteur à ajouter au sentiment de danger qui le rongeait depuis un moment deja. Non pas qu'il était un lache mais sa jeune femme, sa terre, ses gens étaient pour le jeune homme bien plus important. Quand le roi rappela ses nobles en renfort, il ne pu qu'obéir la mort dans l'âme. Il donna quelques pièces d'or à ses gens, distribua le peu de vivres restantes et parti mettre sa jeune epousée en sécurité. Du moins le cru-t-il. Les terres de Tanaris lui avaient semblés loin de tout danger. Ses terres où ils étaient nés. Ils y avaient grandis dans l'insouciance des manigances de leurs parents. Ils s'etaient dis oui dans la plus pure des traditions des tribus du désert. Mais il n'avait d'yeux que pour cette femme aux yeux clairs. Elle était tout pour lui.

Akhy sera son poing contre son arme un éclair de rage au fond des yeux

Quel idiot il avait été.. Quand les nécropoles avaient envahi le monde, Tanaris ne fut pas épargnée. Il mena ses hommes à un train d'enfer. Son seul but, sa seule pensée vers sa douce. Il ne sentait ni la fatigue, ni la faim, seul lui importait d'avoir le temps. Une douleur sourde lui emprisonnait le coeur mais il s'y refusait. Il refusait de croire que tout était fini, qu'il était trop tard.
Alors... un espoir fou lui traversa l'esprit. Un espoir en desespoir de tout. Une ultime chance de survie. Il passa un pacte avec la mort, avec le néant, avec le mal. Leur vie au service du roi liche. Peu important comment ils s'en sortiraient, mais il voullait vivre, il voullait que sa tendre aimée vive.
Il vit tombé ses hommes un à un, il appercu sa petite Ziel se battre pied à pied sous la necropole, tournoyant, virvoltant, sa lame tailladant, trucidant l'ennemi sans cesse plus nombreux. Il vit dans ses yeux la surprise et le soulagement quand une lame la transperca. Il se jetta sur elle, la protegeant de son corps. il senti son propre sang couler et puis le noir, le vide, une voix caverneuse dans le fond de sa memoire. *Ton pacte est le mien. Obeit et vous vivrez*

Et tout deux vécurent mais à quel prix. Contrairement à beaucoup d'autres, ils étaient vivants. Le traitement subit dépassait l'entendement. Akhy serrait les dents, luttait contre ses propres envies. Il se forçait, se laissait dominer en apparence et dans les moments où sombrer dans l'obscurité, il se raccrochait au sourire de sa femme. Pour et par elle, il savait qu'un jour il trouverai le moyen de fuir, de les liberer tout deux.
Sa pire crainte : la perdre. Lentement, il la voyait changer. Il la voyait devenir comme lui : une machine à tuer. Leur survie en était là. Commettre des atrocités au service de cette folie. Voir les leur tomber, souffrir, crier, hurler étaient leur lot quotidien.

Dans le repos de leur couche, il l'a serrait tres fort, l'aimait à en perdre le peu de raison qui lui restait. Il la voyait se murer dans un cocon. Il la voyait fuir leurs souvenirs. Ne pas sombrer dans la folie, surtout pas.

Et puis un jour, des pleurs de bébés lui firent glacer le sang. Non, il ne pouvait imaginer.. pas des nouveaux-nés.
Il se dressa de toute sa hauteur, il lutta contre sa propre peur, conscient que tout pouvait basculer. Il sourit en sentant sa petite Ziel se placer à ses côtés. La main sur sa lame, lui, petit chevalier face à ce monstre de mort parcouru les quelques pas le separant des petits. La tension était palpable. La mort lui riait au nez. La peur lui mangeait les entrailles. Les cris des enfants avaient cessé. Ziel retenait son souffle, la main sur sa garde . Une force peu commune les unnissait en cet instant, tout deux etaient conscients d'une chose, le roi leur avait donne un destinct différent, il les avait gardé en vie : Pourquoi eux. Non, il ne les tuerait pas maintenant, leur formation n'était pas finie.

Akhy laissa sa Ziel s'approcher des enfants, faisant un bien maigre rempart, les protegeant. Leur peau était cuivrée, leur yeux sombre, leur origine ne faisait pas l'ombre d'un doute. Ils étaient du même peuple. Leur parent devait avoir de la valeur sinon pourquoi quel interet?
Un silence pesant régnait dans la nécropole. la sueur perlait sur le front du chevalier trahissant sa nervosite. Ziel serrait les petits dans ses bras.

Et l'impensable arriva. Après des minutes qui parurent une éternite.