La Lumière Aveugle
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Le début de l'Enfer

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Message  Mystiruis Mar 28 Oct 2008 - 13:57

Le début de l'Enfer Fregate

Quelques goules erraient sur le quai.

Elles semblaient désoeuvrées et ne même plus chercher à se nourrir. Un vague son guttural sortit de la bouche de l'une d'elles quand le démoniste l'expédia d'un trait de chaos avant que sa bien-aimée n'achève les deux autres à grands renforts de nova sacrée.

Ralek venait d'activer le signal et à bord de la Sémillanque et de l'Aveugle, il ne s'en fallut que d'une dizaine de minutes pour que les fiers navires de l'Ordre s'approchent, fendant en silence les flots noirs du port. Un silence surnaturel régnait sur les bassins. Les caisses dont émanaient encore au milieu de la nuit des émanations infectes semblaient désormais inertes et on ne percevait plus le sordide crissement des milliers de petites pattes griffues des rats qui couraient encore la veille à travers les rues.

Les citoyens de Hurlevent, pressés les uns contre les autres en groupe compact encadrés par les gardes du manoir Hedson n'en croyaient pas leurs yeux. Le soleil se levait sur une journée nouvelle et l'odeur pestilentielle était chassée par le léger vent de mer.

On disait que les Naarus avaient tenté un ultime remède. Se pouvait-il... qu'ils aient réussi ? Si tel était le cas, on épargnerait aux navires d'innombrables allers et retours à la limite de la surcharge qui représentaient pour les réfugiés un risque que, certes, ils acceptaient de courir, mais que la Lumière Aveugle répugnait à leur infliger encore. Mais comment faire autrement ? Comment refuser l'espoir à ceux qui avaient tout perdu sauf la vie ? Ils avaient calculé qu'à raison de trois navettes par jour, cabotant sans relâche nuit et jours, les cinq navires en auraient pour trois ou quatre jours à vider la seule cathédrale de ses civils. Et s'était sans compter que la fuite soit découverte car même si les goules ne faisaient pas preuve d'une once de subtilité, il serait difficile de masquer la manœuvre longtemps. Ils étaient prêts à combattre, à organiser des diversions dans d'autres secteurs du port, mais il y avait tant d'inconnues que l'équation ressemblait plus à une prière qu'à un calcul d'astronomie.

Se pouvait-il... que l'heure de la victoire ait sonnée ?
Se pouvait-il qu'il n'y ait pas besoin de défendre le port ? plus besoin d'organiser la fuite de centaines de personnes ? plus besoin de défendre encore et encore les valeurs de la Lumière dans des combats dont l'issue était de plus en plus incertaine ?

Quand, soudain, en haut des murailles, surgit la garde de Hurlevent levant haut son étendard, précédant de peu une foule en liesse, le démoniste en tomba à genoux, anéanti devant ce miracle, ce divin cadeau pour tous les croyants. Le tocsin sonna, pour la première fois depuis trop de jours, non pour une nouvelle alerte mais pour signifier l'heure de la délivrance ! Mystiruis rejoignit son aimé et se pressa dans ses bras, libérant des larmes qu'elle ne pouvait plus retenir. Ils allaient pouvoir accorder un peu d'attention à la plus douloureuse de leurs blessures, se consacrer enfin à la recherche de leurs enfants disparus, cette plaie sur laquelle ils n'avaient même pas eu le temps de pleurer.


Elle serrait contre elle deux petits bouts qui s'accrochaient à sa robe. Les grands yeux verts de la petite témoignaient à eux seuls toute l'horreur des derniers jours, dans ceux du garçonnet, elle y lisait la haine d'un enfant devenu adulte trop tôt.

Fuir? non! Se replier pour mieux se battre, oui! Sauver des vies, oui!

Autour d'elle, les hommes, les femmes se pressaient. Ils embarquaient un à un. Des hommes se tenaient dans les Hunes, prêts à faire feu sur les goules, d'autres préparaient un appareillage rapide.
Des brumes sortit l'Aveugle, les bouches des canons grands ouverts en direction du port. Les deux navires avaient rejoint le port dans la nuit et avaient attendu patiemment, les cales regorgeant de vivres et d'eau potable pour la population assoiffée et affammée mais aussi des armes, de la poudre.. Mais aucun d'eux n'avaient été prêts à voir ça.. la capitale de lumière en feu, les cris, les pleurs, la peur, l'odeur du sang, de la mort..

Aussi quand le tocsin sonna, que les cris de liesse s'élevèrent, un long moment de silence envahit les deux frégates suivit de chants, de rire, de cris de joie.



Mais le coeur de la prêtresse saignait encore.. Elle devait retrouver ses nouveau-nés.
Personne ne fut épargné, qui un père, une mère, un ami, un enfant, tous avait perdu des êtres chers.
Mais ce n'était que le terrible début. Nous avions gagné une bataille mais surement pas la guerre.
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Message  Nayah Mar 28 Oct 2008 - 17:37

L’odeur de la poussière et du bois brûlé lui titillait les narines, de l’eau lui dégoulinait par quelques rigoles mais aucune lumière, aucune chaleur ne lui parvenait et elle avait froid, terriblement froid. Elle osa bouger, étendre un bras ou une jambe, chercher la sensation, comprendre où elle se trouvait mais le mal dans ses membres le lui fit bien vite regretter. C’était comme si chaque parcelle de son corps lui rappelait, lui criait, qu’elle existait. Elle cru même s’évanouir quand un élancement lui vrilla l’épaule. A tâtons, un geste gauche de son bras valide, elle porta une main et y trouva du sang coagulé autour d’un objet lui traversant le corps. Elle était clouée littéralement au sol, enfouis sous des décombres, seule, dans le noir.

Le temps passait. Une minute, une heure, peut être plus. Comme elle était, chaque seconde lui paraissait être une éternité. Elle avait longuement pleuré sur son bébé qu’elle ne sentait pas bouger dans son ventre… puis égoïstement sur son propre sort et enfin sur les souvenirs qui lui revenait sur ce qui c’était passé.

C’étaient confus, elle ne se souvenait que des pleurs des jumeaux, elle s’était précipité mais une fumée épaisse avait envahit les couloirs…. Ce qu’elle avait vu alors était si horrible dans ses conclusions qu’elle n’osait l’accepter, ce ne pouvait être qu’une illusion ! Elle se souvenait aussi du craquement du plancher sous elle, puis le vide. Se sentir tomber dans l’inconnu fut plus horrible que tout ce qu’elle avait vécut jusqu’à maintenant et elle cria pour la première fois depuis des mois.
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Message  Tsion'hebb Jeu 30 Oct 2008 - 14:17

- "Oooh hisse ! Oooh hisse ! Oooh hisse ! Cessez ! Reculez, vite !"

Dans un fracas épouvantable, l'énorme poutre de chêne qui avait été la clé de voûte du bâtiment de service bascula, extraite des décombres à la force des palans comme une échine desossée. Le nuage de poussière fut rapidement plaqué au sol par la pluie fine qui glaçait jusqu'aux os. Tracté par deux chevaux jusqu'au milieu de la cour, elle était désormais prête à être nettoyée, débarrassée de sa pellicule noire pour être remise à neuf. Par chance le bois était si dense que le feu n'en avait mordu que la couche superficielle, ce qui n'était pas le cas des autres pièces de charpente, pour la plupart bonnes à faire du bois de chauffe.

Le déblaiement continuait. Inlassablement les charrettes évoluaient dans la cour encombrée, chargées de gravats, de tuiles et autres débris qui encombraient les lieux. L'espace central avait été dégagé au mieux et on avait également ôté les pavés qui avaient éclaté ou fondu sous la chaleur de l'incendie pour les remplacer par d'autres, prélevés au milieu de la cour. Cet artifice dégageait de larges carrés que la prêtresse avait fait creuser pour y enterrer dans la plus grande dignité les cendres des gardes morts au combat, du moins ceux dont les familles l'acceptaient.

La cérémonie s'était tenue dans un silence presque irréel. On entendait, au delà des hautes portes qui venaient d'être relevées, les rumeurs de la ville tandis que dans la cour lessivée par des pluies incessantes, les familles s'étaient réunies en grappes serrées. Deux volontaires avaient joué une musique de circonstance avant que Mystiruis ne cède sa place à l'officiante de l'Oraison Sacrée dont les prières scellaient les destins. Onze vies s'étaient éteintes, sept gardes et trois domestiques ainsi que l'enfant de l'une d'eux exceptionnellement présent à l'intérieur des murs. Les maçons glissèrent en place la lourde dalle de grès gravée des noms des disparus et se reculèrent ; La messe était dite.

Lentement les groupes se désagrégèrent. Certains avaient profité de la maigre hospitalité que la Lumière Aveugle était encore capable d'offrir. On avait fait venir de l'Aveugle, la seconde des frégates de l'Ordre, suffisamment de tréteaux et de bancs pour accueillir ces gens avec un semblant de dignité. Mais la frugalité du repos en disait long sur le peu de moyens dont l'Ordre disposait encore. Les maîtres n'en avaient pas encore parlé mais il allait probablement falloir prendre des mesures d'exception.

Les travaux, cependant, n'étaient pas remis en cause. Ceux qui avaient entreposé quelques biens dans cette aile cherchaient à extraire des décombres quelques objets récupérables. Jehanne et Ralek, en compagnie des soldats et des ouvriers, escaladaient les ruines, tâchant de reconnaître l'emplacement de leur chambrée dont ils parvenaient, à force de déplacer prudemment bloc après bloc, qui un sac de vêtements, qui une malle à moitié défoncée. Tsion'hebb les accompagnait tandis que Mystiruis organisait l'installation provisoire de ceux qui le souhaitaient dans le bâtiment principal qui avait moins souffert. L'architecte était formel : même si la décoration avait été largement dévorée par les flammes, la structure était saine, du moins pour les éléments qu'on l'avait autorisé à examiner car il avait été hors de question, bien entendu, de le laisser déambuler dans le laboratoire, les caves ou les réserves qui, de toute évidence, n'avaient pas été concernées par l'incendie. La visite était d'autant plus inutile que l'entrée avait été obstruée très tôt dans le déroulement du sinistre. Une chance car la vente d'une partie des vins fins qu'avait entreposé feu le maître Kaor Hedson permettrait de financer les travaux de remise en état. Les maraudeurs, s'ils avaient pu accéder, auraient eu vite fait d'écouler ces merveilleux nectars dans leurs gosiers mal dégrossis.

- "Maître ! Maître ! Ici !"

Tsion'hebb se redressa, cessant son effort pour déloger un moellon aussi large que ses épaules. Il repoussa la capuche qui était retombée sur son visage et chercha des yeux celui qui l'interpellait. Sous la pluie fine, Malkriff levait la main pour se signaler, sans quitter des yeux l'enchevêtrement de poutres sur lequel il était juché.

"Venez, s'il vous plaît, je... j'ai cru entendre quelque chose !"

Par la Lumière ! Et s'il s'agissait de Nayâh ?

Le coeur du démoniste bondit dans sa poitrine : Trois jours qu'il était sans nouvelles de son ikhbal, trois longues journées au cours desquelles il ne s'était pas passé une heure sans qu'il ait une pensée pour elle. Il tentait inlassablement de se raisonner, mais au fil des heures l'angoisse avait fait son nid et c'est la rage au ventre qu'il tâchait de faire bonne figure. Le bonheur d'avoir retrouvé ses enfants s'en trouvait terni et Mystiruis elle-même, bien que transportée de joie quand enfin elle avait pressés contre son cœur ses bébés chéris et les avait couvert de baisers, avait eu pour son aimé un regard par lequel elle lui avait fait savoir à la fois combien elle était heureuse pour son Akameth et sa Zielnaphrat, et à quel point elle n'oubliait pas celle qui ne donnait plus de nouvelles.

Pourtant le Néant était formel : l'âme de Nayâh n'avait pas été dissoute dans les profondeurs de ses limbes anonymes. Aucun être répondant à ce nom, parmi la multitude de ceux qui avaient franchi les rives du fleuve, n'avait été reconnu comme l'ikhbal du démoniste. Elle était en vie, ses investigations dans les profondeurs du domaine noir ne laissaient pas de place au doute et ses démons n'avaient pas la faculté de mentir, du moins pas ceux-ci, trop rustres, trop imparfaits dans leur manifestation de la conscience pour bénéficier d'une telle capacité.

Le démoniste s'accroupit dans le boue, scrutant l'obscurité à l'endroit que le garde avait désigné. La charpente effondrée avait ménagé d'innombrables cavités et il était probable que des poches suffisamment aérées subsistent au milieu des décombres, et très urgent de cesser de remuer ces pierres qui ne cessaient de glisser et de s'effondrer.

- "N'approchez plus ! Ne touchez plus à rien ! Nayâh ? Nayâh ? Tu es là ?"
- "Je sens que ça va encore être l'heure des plus petits..." ronchonna Jubbis.

La pluie glaciale le rendait détestable.
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Message  Ralek Jeu 30 Oct 2008 - 18:03

Le tas de pierre et de gravats avait eu raison de pas mal de pièces. Ralek fouillait les ruines à la recherche de quelques restes de ses affaires. Une heure qu'il ne trouvait rien, l'eau ruisselait sur son crane rasé, ses vêtements étaient trempés.
Puis il aperçut quelque chose sous un rocher, rouge comme le sang. Un instant il la prit pour un corps. Dégageant l'obstacle, Ralek put soupirer de soulagement. Ni corps, ni sang, mais cette bonne vieille écharpe de tissu !

L'eau de pluie se mêla à ses larmes quand Ralek saisit le tissu entre ses doigts. Il la posa contre son nez, inspira un grand coup puis s'attela à attacher celle-ci autour de son cou. Se laissant aller à rêvasser, Il se reprit dès qu'on cria de l'autre côté.

Dans les ruines on hurla que quelqu'un devait être enfoui par là. Un homme ajouta avoir entendu des râles, des soupirs étouffés sous les décombres. Sans attendre, Ralek rejoignit les hommes et tous tentèrent de libérer la personne sous tout ce tas.
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Message  Nayah Ven 31 Oct 2008 - 14:33

Nayah se réveilla en sursaut. Un bruit, des pierres qui glissaient, envahissant sa petite tombe de poussière. Elle s’en étouffa mais pourtant l’espoir était là. Elle tendit l’oreille, essayant de mettre tout ce qu’elle avait de force dans la perception d’un autre bruit mais pourtant rien… Elle soupira et reposa sa tête sur son coussin pierreux. Elle n’avait plus froid, elle n’avait plus faim ni soif et même la douleur avait disparut. Elle savait que c’était mauvais signe, le début de la fin, ou la fin même. Elle avait lutté si longtemps ! De son bras valide, au fil de ses périodes d’éveil, elle avait aménagé de qu’elle avait pu en considérant qu’elle ne pouvait pas vraiment bouger.
Habillement, elle avait détourné la rigole qui lui amenait l’eau pour pouvoir boire tout son saoul. En rassemblant quelques pierres, elle avait aussi consolidé un côté qui menaçait de s’écrouler à chaque fois que la pluie s’abattait sur la ville. Ca l’occupait, la forçant à ne penser à rien d’autre qu’à sa survit pour éviter de plonger dans le désespoir.
Dans sa prison, elle se rappelait avoir crié avant de tomber. De temps à autres, elle ouvrait la bouche, forçant les sons à travers ses lèvres. Avec ses lèvres gercées par le froid, chaque tentative était une torture mais elle continuait. Les mots ne se formaient pas vraiment, mais sa bouche esquissait de mieux en mieux des sons rauques qui ressemblaient à deux prénoms.
Nouvelle perte de connaissance… elle était de plus en plus faible à présent, le souffle saccadé. Dans un demi brouillard, elle entendait des sons étouffés lui parvenir. Un autre effet de son imagination ? Un mirage ? Il lui semblait ne plus pouvoir croire en rien tellement de fois elle avait cru voir une main se tendre vers elle pour la sauver. Puis un rayon de lumière vint bousculer les particules en suspensions autour d’elle. Elle cligna des yeux, essayant de faire le point sur sa vision. Les bruits aussi étaient plus nets ! Son cœur s’affola, il fallait qu’elle essai encore une fois, une dernière fois il fallait qu’elle s’accroche à l’espoir !
Alors, dans un élan mue par le désespoir, elle tapa à plusieurs reprises sur le bois qui la clouait au sol à l’aide d’une pierre, faisant résonner des sons mats et lui arrachant des gémissements de douleur. C’était son seul salut et elle s’y adonnait avec un dernier regain de force, une rage venait du cœur, une fougue sourde, celle de la survit.
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Message  Tsion'hebb Lun 3 Nov 2008 - 11:31

- "Faites venir la Khâdine ! Vite !"

Les flammes d'une torche grésillante sous les gouttes de pluie froide ne jetaient qu'une lueur dansante dans le trou humide où la lumière du jour ne pénétrait pas. Mais il n'y avait aucun doute possible : un cognement régulier venait d'en dessous.

- "Une lanterne, par le Grand Lumineux ! Il y a bien quelqu'un ! Jubbis, va voir ce qu'il y a là dessus et ne touche à rien. Allez."
- "C'était pas dans mon contrat..." maugréa le diablotin qui sautilla de pierre en pierre avant de s'engager dans la fissure avec plus de circonspection.

Il ne fut bientôt plus visible que par la lumière des flammes bleu-vert qui jaillissaient de son corps et dont il avait largement réduit l'intensité de sorte que seuls des yeux avertis étaient encore capable d'en distinguer les vapeurs felmagiques. Puis il disparut bientôt complètement.

- "Ouais, y'a un truc." lâcha-t-il de sa voix nasillarde étouffée par l'éloignement, de longues minutes plus tard. Le démoniste le soupçonnait d'avoir fait durer l'attente.
- "Qu'est-ce que tu vois ?"
- "Wouaaaa, plein d'choses ! Des pierres, des bouts d'bois, du plâtre, des gravats, du remblais, du... "
- "Jubbis..."
- "Bah ouais j'ai vu un truc. Du sang séché, des doigts sales un peu boudinés, des vêtements déchirés, et des yeux qui me regardent avec du maquillage qui a vécu."
- "Qui est-ce ?"
- "Bah... ça ne ressemble à rien, une pâle imitation je dois dire, c'est du genre déchet quand même. Elle a voulu m'attraper la saleté !"
- "Reviens immédiatement !"
- "J'lui fais un sort à cette poufiasse ! De la bouillanayabaisse !"
- "Nayâh ?!'
- "Mince... je l'ai pas dit fort..."
- "Jubbis, sors de là immédiatement. Si tu lui fais quoi que ce soit je t'étripe sans remords."
rugit le démoniste d'une voix sourde.
- "Pfff... on peut même plus s'amuser" ricana le diablotin en s'extrayant des décombres avec un rictus moqueur.

Mystiruis arriva sur ces entrefaits et Tsion'hebb l'informa rapidement de la situation en présence du Nain qui orchestrait les travaux de déblaiement. Ecoutant avec la plus grande attention les descriptions d'un Jubbis que des flammèches particulièrement douloureuses avaient rendu bien plus docile, l'expert réfléchissait à la façon de procéder et eut tôt fait de mettre sur pied un plan d'action qui garantissait une sécurité maximale à la pauvrette ensevelie.

Un trio composé de deux Nains et d'un Gnome fut désigné pour se glisser en reconnaissance dans les éboulis munis de harnais, de sources de lumière artificielle et d'étais. L'un des Nains était un prêtre de la Lumière détaché expressément de l'Hospital, les deux autres étaient des spécialistes de spéléologie et des catastrophes naturelles. Un large périmètre fut délimité par le maître ingénieur à l'intérieur duquel il était interdit de se déplacer en dehors de couloir très précis qui ne risquaient pas de provoquer de nouveaux glissements, cependant qu'une autre équipe démontait les bâches des écuries à peine terminées d'être mises en place pour venir les installer au dessus du chantier de sauvetage sans gêner le mouvement des engins de levage déplacés pour l'occasion en des points calculés.

- "C'est délicat" avait exposé le chef de chantier. "Nous avons deux étages effondrrés en plus des charrpentes et le rrez-de-chaussée n'est pas fiable parrtout. Ca nous oblige à fairre tomber c'qui rreste verrs l'extérrieur pourr qu'ça tombe pas plus bas, qu'on grrimpe les grrues surr l'tas et qu'on etaye un ch'min dans l'borrdel. J'ai vu que l'plancher des combles était crrevé d'partout. Il s'est éclaté et c'est tant mieux, ça nous fait des passages pourr s'faufiler entrre les deux niveaux. D'là on emprrunte un tunnel qui s'est forrmé dans les débrris au bas d'un murr porrteurr, mais ça passe pas parrtout. Des fois faut rrevenirr en arrière pour contourrner, et c'est d'là qu'on plonge dans c'qu'était l'rez d'chaussée d'où qu'est la femme."

Il parlait avec les mains, mimant des reptations interminables vers le haut ou le bas. En d'autres circonstances, on aurait certainement pu trouver ça comique, mais les individus présents n'avaient certainement pas le coeur à rire. Déjà les ouvriers taillaient dans les bois de charpente irrécupérables pour se confectionner les étais qui assureraient leur progression.
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Message  Tsion'hebb Lun 3 Nov 2008 - 11:36

Le jour avançait avec une lenteur interminable. Le démoniste tournait comme un lion en cage sous les yeux de sa prêtresse qui peinait à trouver les mots pour calmer son anxiété.

- "Elle est vivante mon ange. Elle sera bientôt de nouveau parmi nous." s'efforça-t-elle de prononcer d'un ton calme, prenant sur elle de ne pas révéler sa propre angoisse. "Tu as bien fait de rentrer, tu ne sers à rien dehors. Prends au moins un peu de thé pour te réchauffer."
- "Hathnos ne saurait rester sans surveillance. Sa fidélité n'est pas plus grande que celle d'un animal sauvage."
- "Je le sais."

Elle sourit puis releva le châle qui lui couvrait le buste, détachant l'enfant endormi de son sein pour le tendre à la nourrice, laquelle lui tendit son jumeau avec habileté. Mystiruis l'installa à son tour de l'autre côté et guida la petite bouche vers le mamelon. Les lèvres minuscules se refermèrent avec toutes les apparences de la voracité. La prêtresse sourit, masqua une grimace, et caressa la petite joue adorable. Les doigts miniatures se contractaient de bonheur à chaque nouvelle tétée en menaçant de griffer la peau délicate de la maman qui les repoussa avec tendresse avant de replacer pudiquement son châle de soie. Elle n'aimait pas offrir le spectacle de son sein nu mais parvenait à oublier sa pudeur pour nourrir ses enfants et ne craignait pas le regard de son homme. Cependant les étrangers étaient partout dans le manoir, ce qui la mettait mal à l'aise. Louve de coeur, elle se sentait dépossédée par tant de mouvements dans sa propre demeure habituellement si calme en dehors de la joyeuse agitation qu'occasionnaient les facéties de Sissy et de son petit compagnon. Elle tendit la main à son diable de démoniste qui allait reprendre ses cent pas et l'obligea à venir l'embrasser.

- "Elle va s'en sortir, et tu lui feras tout oublier avant de venir me retrouver." sussura la prêtresse avec dans le regard une malice calculée.
- "Le Grand Lumineux t'entende ma flamme."

C'est à cet instant que des exclamations montèrent de la cour. Il s'y précipita tandis que Mystiruis, elle, s'avança près de la haute fenêtre, son enfant dans les bras.
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Message  Tsion'hebb Lun 3 Nov 2008 - 11:45

- "L'curé est avec elle ! Elle cause pas et elle est très fatiguée ! Mais elle vit ! Et il lui a r'donné un p'tit coup d'fouet avec ses p'tites fioles !"
- "Elle ne parle pas. Elle est muette."
- "Ah d'acodac ! Bah j'y dirai."


Le Gnome couvert de boue et de poussière avait les yeux brillants d'excitation et guidait le démoniste sur le chantier entre les petites balises blanches jusqu'à une plate-forme grossière d'où on apercevait entre les bâches une sorte de puits ménagé dans les décombres. D'innombrables lanternes de chantier illuminaient les lieux inondés de pluie incessante presque plus brillamment qu'en plein jour, éclairant un essaim de manoeuvres qui charriaient et triaient les innombrables débris. Des cordes et des chaînes plongeaient dans les profondeurs comme les instruments géants d'un chirurgien vicieux dans les entrailles d'une plaie ouverte entre des champs stériles. Le bruit des pelles, des pioches, des scies et les claquement des fouets des maîtres grutiers pour diriger leurs ogres avaient cessé. Seul le bruit d'une pompe brisait le silence de ses pétarades irrégulières. Le démoniste grimaça avant de tendre l'oreille aux paroles du Gnome que couvraient à la fois l'appareil et la pluie qui tambourinait sur les bâches.

"Les palans maintiennent un plancher surélevé pour gagner du temps. On a pu r'pérer une poutre qu'est saine et puis on l'etaye comme qu'on peut. Et vous en faites pas pour la pompe, c'est pour que l'niveau d'l'eau baisse parc'que vot'collecteur s'est bouché avec tout l'tas d'caillaisse qui s'est fichu d'dans. On la r'jette dans un autre et ça l'fait. Une demi-journée d'plus et ils s'noyaient tous les trois !"
- "Les trois ?! Vous pensez qu'il puisse y avoir d'autres personnes ?"
- "J'pense pas, je l'sais ! Mais ils étaient plus loin les deux autres. C'pour ça qu'on l'z'a pas vu tout d'suite."
- "Qui était-ce ?"
- "J'sais pô moi... j'suis pas d'la maison !"
rit le Gnome en jetant sur le chantier un regard fier. "L'chef est dans l'trou mais il voudra vous rendre compte, c'est lui qui m'a d'mandé d'vous prév'nir et... t'nez... la gamine qu'est d'ssous a écrit ça pour vous. J'y r'tourne !"

Il fourra sans façons un papier sale dans la main du démoniste, salua d'un geste d'allure vaguement militaire, plus proche de la parodie qu'autre chose, et se laissa glisser habilement le long d'une échelle.
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Message  Nayah Mer 5 Nov 2008 - 11:55

Tout s’était passé dans un brouillard irréel. Entre deux périodes de lucidité où la fièvre ne l’emportait pas dans des délires grotesques, elle avait vu apparaître un diablotin et s’était cru perdue dans le néant, morte. Elle avait voulu l’attraper mais n’avait frôlé qu’une corne avant que le démon ne l’abreuve d’insultes. Finalement, elle n’était peut être pas perdue, cela ressemblait bien à Jubbis…
Puis du bruit, des éboulis, de la lumière qui l’aveuglait… on lui parlait même, on la forçait à ouvrir les yeux, elle qui n’aspirait plus qu’à dormir, se laisser aller doucement dans le cocon de plume où elle sentait son corps s’enfoncer. Elle était bien, elle se sentait planer mais pourtant on la secouait impérieusement. Nayah aurait voulu crier, qu’ils la laissent tranquille ! Elle était si bien…
Puis un liquide amer entre ses lèvres. Par la lumière que c’était amer ! Le liquide enlevait le coton dans ses membres, la tirait hors de cet état douillet et la jetait implacablement dans la réalité. Les douleurs se réveillèrent, elle ouvrit grand les yeux pour se retrouver face à un nez imposant. Un nain ! Il murmurait des prières pour elle, elle qui lui aurait arraché les yeux de rage, il venait de la replonger dans l’enfer d’où elle s’était presque échappé !
On l’admonestait, ils voulaient qu’elle parle, elle en aurait rit si les larmes de douleurs n’occupaient pas déjà son visage. Ca s’activait autour d’elle, on lui redonna à boire quelque chose de plus doux cette fois. Lentement, elle se sentait replonger dans l’inconscience…

Bien plus tard, la bouche sèche et pâteuse, elle reprenait conscience. Sous sa peau nue, elle sentait la douceur de draps frais. Il n’y avait plus cette puanteur de moisissure, mais de l’encens épicé. Il n’y avait plus cette humidité qui lui avait presque fait croire qu’elle était devenue une éponge, mais un feu douillet et réconfortant. Elle n’osait ouvrir les yeux de peur que ce ne soit une énième illusion de ses sens. Alors elle les garda fermé et profita. Un élancement sourd lui vrillait l’épaule, elle s’en rendait compte maintenant et une grimace déforma ses jolis traits. Ses membres alternaient entre une sensation de pesanteur et des courbatures bien inconfortables. Elle lâcha un soupir, un soupir qui avait plus du gémissement de souffrance qu’autre chose.
Une chaise qui se renverse, des pas précipités et la porte qui claque… des cris dans le couloir, quelqu’un appelait le médecin, son Shah, la Khadin, on réveillait le manoir à grand coup de cris… pour elle..
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Message  Mystiruis Mer 5 Nov 2008 - 17:31

Les deux petits bouts dormaient à poings fermés, fierté de leur parents qui ne se lassaient pas de les regarder. La peur de les perdre à jamais avait encore soudé leurs liens.
Plus discrètement, bien sur, pour son diable d'homme qui ne voulait pas qu'on sache le papa gâteau qu'il était. Plongée dans ses pensées, les yeux rivés sur les berceaux, elle voyait son dos vouté et tout le poids de l'inquiétude. Il venait de rentrer d'un long périple dans le désert avant de prendre en charge la lourde tâche de mener l'Ordre au combat. Les tribus avaient, semble-t-il, accepté son offre.

Elle était restée au manoir afin de veiller à rendre un semblant de sérénité à leur demeure. Mais surtout pour veiller sur la jeune femme qui reposait à quelques pas.
Voici bien longtemps que Nayâh n'était plus une rivale. Elle sourit un instant ; qui aurait cru tout cela ? Mais la vie est ainsi faite, pleine de rebondissements, joies et peines mêlées.

Que de chemins parcouru en si peu de temps : Le départ de la Mortelle Onction, l'amertume qui avait laissé place lentement à l'indifférence. Mais l'heure était au regroupement : preuve en étaient les courriers étalés sur son bureau. Ceux-ci partiraient bientôt. Combien répondront présent ? Elle l'ignorait. Mais le roi liche tapait à leur porte et nul doute que les vieilles querelles n'avaient plus leur place. Ils devaient s'unir pour vaincre.

Son regard se reposa sur son diable d'homme, celui pour qui elle aurait tout donné, celui qu'elle suivrait jusque la mort sans hésiter. Ils étaient rares ceux qui l'avaient compris.
La prêtresse lisait en lui comme dans un livre ouvert. Et en ces temps difficiles, ils avaient grand besoin de tendresse.

L'angoisse ne la quittait plus depuis l'arrivée des nécropoles. L'enlèvement de leurs enfants, la disparition de Nayâh avaient failli avoir raison du flegme qui la caractérisait.

Et puis les miracles eurent lieu. Elle sourit en caressant la joue de Zielnaphrat et Zielmêkar et ses pensées se tournèrent vers la jeune Nayâh. Elle l'avait installée dans la chambre juste en face de la leur et n'avait pas accepté qu'on la touche, lui donnant les soins elle-même. Elle l'avait lavée, soignée, dorlotée. Maintenant le temps devait faire son oeuvre. Le bébé qu'elle portait ne semblait pas avoir souffert, la jeune future mère avait su le préserver des horreurs de ce monde. Elle aussi avait déjà bien trop souffert, tellement souffert au point d'en perdre l'usage de la parole.

Enfin leur route avait croisé celle de Ralek, serviteur discret autant que fidèle. Elle l'avait souvent vu faire les cent pas, attendant on ne sait quoi, ou .. n'osant simplement pas.

Myst ferma les yeux une seconde, rien qu'une seconde mais qui se transformèrent en heures. Elle aussi était épuisée. Demain.. demain était un autre jour..

Les cris de la servante la tirèrent de ses rêves. D'un bond elle franchit le seuil de la chambre, déjà au chevet de Nayâh. Celle-ci la fixait de ses grands yeux..
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Message  Nayah Ven 7 Nov 2008 - 11:14

Clignant des yeux, Nayah regardait la Khadin sans trop y croire. Des bribes de souvenirs remontaient à la surface, perçant la brume opaque que la fièvre avait fait peser sur elle. Mystiruis qui la soignait, prenait soin d’elle comme si elle était une petite chose précieuse, quelque chose à laquelle elle tenait. Elle n’osait y croire, bien sûr leur complicité avait grandit au fil des jours, même sans paroles elles avaient appris à se connaître, peut être même à se comprendre. Elle ne lisait plus de douleur dans les yeux qui la regardait, simplement de l’inquiétude pour elle.
Lentement, elle leva son bras valide, très lentement car ses membres étaient aussi agiles qu’un manche de pioche. Un instant elle se demanda si elle retrouverait sa souplesse puis chassa vite cette idée, elle verrait plus tard. Tout ce qu’elle voulait, était toucher la Khadin, s’assurer qu’elle n’était pas une illusion. Ses doigts effleurèrent la robe, éprouvèrent la douceur rêche d’une broderie près du poignet et s’accrochèrent presque désespérément comme si elle risquait de disparaître d’un instant à l’autre.
Puis d’autres priorités lui revinrent en mémoire comme un raz de marée, balayant un instant la joie d’être enfin dans un lit confortable. Son bébé ! Les deux hommes à qui elle tenait ! Etaient-ils encore en vie ? Par la lumière… son angoisse grandit aussi rapidement que les battements de son cœur qui s’affolaient et d’un air tout à fait inquiet, elle esquissa de ses lèvres trois mots pour la Khadin, espérant qu’elle les comprenne…
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